C’était il y a presque un an : Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan et Florian Philippot ensemble, le 1er mai 2017, à Villepinte. La candidate du Front national (FN) à l’élection présidentielle s’était qualifiée pour le second tour une semaine plus tôt et s’imaginait déjà conquérir l’Élysée. Le président de Debout la France (DLF), éliminé de la course (4,7 % des voix au premier tour), venait de lui apporter un soutien historique et se rêvait en Premier ministre. Florian Philippot, enfin, savourait le chemin parcouru depuis son arrivée au FN en 2011 et espérait voir triompher quelques jours plus tard le camp des "souverainistes" face à celui des "mondialistes".

Puis vint le naufrage du débat d’entre-deux-tours entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Suivie de la cinglante défaite du dimanche 7 mai. Et enfin les divisions et les mauvais résultats aux élections législatives.

Avec seulement huit députés, le Front national n’est pas parvenu à former de groupe à l’Assemblée nationale, tandis que Nicolas Dupont-Aignan a sauvé de justesse son siège de député de l’Essonne, devenant l’unique représentant de DLF au Parlement.

Cette double claque de la présidentielle et des législatives a laissé des traces dans la famille souverainiste. Florian Philippot a, depuis, quitté le Front national pour fonder son propre parti, Les Patriotes. Marine Le Pen a entrepris de "refonder" le FN tout en faisant évoluer sa ligne politique, notamment sur la question de l’Union européenne et de l’euro. Et Nicolas Dupont-Aignan, qui clame son indépendance vis-à-vis de la patronne du FN, s’est mis en tête d’unir les droites.

À l’occasion du congrès du Front national (10-11 mars à Lille), France 24 fait le point sur ce trio aujourd’hui désuni.











Front National
  

Fragilisée depuis sa défaite à la présidentielle, Marine Le Pen entend se servir du congrès du Front national (10- 11 mars à Lille) pour reprendre la main. La tâche s’annonce d’autant plus ardue que sa nièce Marion Maréchal-Le Pen, pourtant officiellement en retrait de la politique, est dans tous les esprits.

Il y a à peine un an, Marine Le Pen se rêvait présidente de la République et répétait à l’envi que le Front national (FN) était devenu le "premier parti de France". La donne a bien changé depuis. À la veille du congrès de son parti, qui se tient à Lille les 10 et 11 mars, la patronne du FN est plus fragilisée que jamais.

En cause : sa terrible prestation face à Emmanuel Macron lors du débat de l’entre-deux-tours de la présidentielle, l’échec des législatives au terme desquelles le parti frontiste n’a pu faire élire que huit députés, bien en-dessous des quinze nécessaires pour former un groupe à l’Assemblée nationale, ses revirements sur l’Union européenne et l’euro et son incapacité à s’imposer ces derniers mois comme l’opposante principale du chef de l’État.



Marine Le Pen, le 3 mai 2017, lors du débat d’entre-deux-tours de l’élection présidentielle face à Emmanuel Macron.


Poussé vers la sortie par l’entourage de la présidente du FN, Florian Philippot, son fidèle bras droit depuis près de dix ans, a fini par claquer la porte en septembre pour fonder son propre parti, Les Patriotes. Partisan d’un Frexit dur, il fait désormais figure de concurrent.

Et pour ajouter à ses déboires, une enquête Kantar Sofres-onePoint, publiée le 7 mars et réalisée pour Le Monde, Franceinfo, LCP-AN et Public-Sénat, révèle que la campagne présidentielle a réduit à néant les bénéfices acquis par Marine Le Pen entre 2011 et 2017 grâce à sa stratégie de dédiabolisation. Alors qu’en 2014, les Français étaient autant (47 %) à juger le FN "dangereux pour la démocratie" que "pas dangereux pour la démocratie", ils sont désormais 56 % à répondre par l’affirmative à cette question et plus que 38 % à répondre par la négative.

Conséquence de l’accumulation des mauvaises nouvelles : certains au FN disent Marine Le Pen abattue, ne reconnaissent plus celle qui savait encaisser les coups et qui était toujours prête à monter au front. L’année 2017, quoi qu’elle en dise, a laissé des traces.

Un nouveau nom pour le Front national

"Malgré ses problèmes, Marine Le Pen a encore une majorité des militants qui la soutiennent. Mais maintenant, il s’agit pour elle de ne pas entamer le crédit qui lui reste et même de le remonter, juge Jean-Yves Camus, directeur de l’Observatoire des radicalités politiques et spécialiste du Front national. Il faudra également qu’elle retrouve la confiance qu’elle avait auparavant car c’est peut-être aussi cela qui est entamé."

Consciente de la tâche qui l’attend, la députée du Pas-de-Calais a annoncé que le congrès de Lille serait celui de "la refondation du Front national". Au programme : un nouveau nom – qui sera dévoilé dimanche 11 mars – pour le parti, sa réélection comme présidente et la communication des résultats du questionnaire sur la future ligne du parti envoyé aux adhérents ces dernières semaines.



Selon les premières fuites organisées par l’entourage de la patronne du FN, les résultats vont dans le sens voulu, notamment en ce qui concerne le changement de nom ou l’abandon de la sortie de l’euro comme priorité absolue.

Mais si la validation par les adhérents des changements souhaités par Marine Le Pen est une bonne chose, cela pourrait ne pas suffire à restaurer la confiance. D’autant que l’ombre de Marion Maréchal-Le Pen planera sur le congrès et lors des semaines qui suivront.

"Marion Maréchal-Le Pen vient de donner un signal fort"

La nièce de Marine Le Pen, qui s’était mise en retrait de la vie politique au printemps dernier, a en effet effectué un retour médiatique remarqué en février. D’abord Marion Maréchal-Le Pen a présenté dans l’hebdomadaire conservateur Valeurs actuelles un projet d’ "académie de sciences politiques" destinée à "être le terreau dans lequel tous les courants de la droite pourront se retrouver et s’épanouir". Mais aussi, et surtout, elle a répondu à l’invitation des conservateurs américains de la Conservative Political Action Conference (CPAC) pour s’exprimer, le 22 février, lors de leur grand-messe annuelle à Washington. Un honneur pour l’ancienne députée du Vaucluse qui a prononcé son discours juste après Mike Pence, le vice-président américain.

"Marion Maréchal-Le Pen vient de donner un signal fort, non pas de retour sur la scène politique, mais du moins d’une volonté de s’exprimer, de distiller des choses, de monter un projet, analyse Jean-Yves Camus. Or, elle a un capital de sympathie assez fort chez les militants et les sympathisants."



Marine Le Pen et sa nièce, Marion Maréchal-Le Pen, le 10 décembre 2015, lors d’un meeting à Paris pour les élections régionales.


Un sondage Ifop publié le 7 mars montre ainsi que 44 % des sympathisants Les Républicains et 83 % des sympathisants FN souhaitent un retour rapide de la petite-fille de Jean-Marie Le Pen dans la vie politique. De son côté, Marine Le Pen fait mine de ne pas être menacée. Elle assure que sa nièce a "toute sa place" au Front national et qu’elle pourra revenir "quand elle le voudra".

Pour l’heure, la présidente du Front national a des soucis plus urgents à régler. Une fois le congrès passé et la base du parti remobilisée, il s’agira pour elle de retrouver sa place sur l’échiquier politique pour redevenir audible au-delà du FN. Or, le nouveau président du parti Les Républicains, Laurent Wauquiez, tient un discours relativement proche de celui de Marine Le Pen, limitant l’espace politique laissé à cette dernière.

Enfin, aux ennuis politiques s’ajoutent les soucis judiciaires. Marine Le Pen est mise en examen pour "diffusion d’images violentes" et également pour "abus de confiance" dans le cadre de l’affaire des assistants parlementaires du FN au Parlement européen. Si 2017 fut compliquée pour l’ancienne candidate à la présidentielle, il n’est pas dit que 2018 soit forcément une année plus réjouissante.



Les Patriotes
  

Lâché par Marine Le Pen et les cadres du Front national qui l’ont accusé d’être responsable de la défaite à la présidentielle, Florian Philippot a quitté le FN en septembre pour fonder son propre parti, Les Patriotes. Son leitmotiv : le Frexit.

Florian Philippot est un homme amer. Pendant près de dix ans, il a activement œuvré à la dédiabolisation du Front national (FN) et contribué nettement à ses succès électoraux. Puis, l’ancien bras droit de Marine Le Pen s’est retrouvé, après la défaite à l’élection présidentielle, ostracisé par les cadres du parti. Voyant son avenir politique obscurci, le député européen a finalement décidé, fin septembre, de quitter le FN de lui-même pour fonder son propre parti, Les Patriotes.

Florian Philippot avait bien conscience de ne pas faire l’unanimité auprès des principaux dirigeants du parti frontiste qui ne l’ont jamais réellement accepté au sein de la "famille". Mais surtout, il ne pardonne pas à Marine Le Pen, pour qui il a reconnu avoir eu un "coup de foudre, amical et professionnel" lors de leur rencontre en 2009, d’avoir abandonné depuis l’entre-deux-tours de la présidentielle la ligne souverainiste pure et dure qui était la sienne. Constatant que les Français sont majoritairement hostiles à une sortie de l’Union européenne et de la zone euro, la patronne du Front national a modéré ses propos sur le sujet : exit le Frexit.



Florian Philippot, le 18 février 2018 à Arras, lors du congrès fondateur de son parti, Les Patriotes.


L’ancien vice-président du FN, qui a vécu ce revirement comme une trahison, poursuit donc son objectif en solo. Son nouveau parti, dit-il, a le mérite d’offrir le choix de la clarté. "Je veux le Frexit, je veux sortir de l’Union européenne, ce qui n’est le cas ni du Front national, ni de Debout la France, et encore moins des Républicains de Laurent Wauquiez, affirme-t-il à Arras, en déambulant devant les différents stands régionaux présents lors de son congrès. Or, il n’y a pas 50 nuances de souverainisme : on est pour le Frexit ou on est pour rester dans l’Union européenne avec tout ce qui va avec."

Florian Philippot compte mettre en avant l’exemple britannique et peut se targuer d’avoir d’ores et déjà remporté une petite victoire symbolique. Marine Le Pen n’a jamais pu convaincre le Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP) – parti britannique europhobe à l’origine du Brexit – de s’allier au FN au Parlement européen. Mais lors du congrès des Patriotes, l’ex-leader du UKIP Nigel Farage a accordé son soutien à Florian Philippot dans un message vidéo. Le député européen du UKIP, David Coburn, s’est même déplacé tout spécialement à Arras pour y prononcer un discours en français, qu’il conclut par un "Vive la France libre !"

"L’idée de Florian Philippot est intellectuellement séduisante et il y a certainement un petit créneau électoral pour un Frexit dur, estime Jean-Yves Camus, directeur de l’Observatoire des radicalités politiques. Mais il a un problème : celui d’avoir porté pendant plusieurs années, tous les jours, voire plusieurs fois par jour, le message du Front national et de devoir expliquer aujourd’hui que le Front national a tort. Les électeurs vont peut-être avoir un peu de mal à s’y retrouver."

"Rediaboliser" le Front national

L’enjeu, désormais, pour lui, est en effet de "rediaboliser" le FN afin de s’en distinguer. Et c’est d’ailleurs ce qu’il n’a cessé de faire lors du congrès fondateur des Patriotes en renvoyant systématiquement son ancien parti à l’extrême droite. "Les extrêmes sont des impasses. On croyait un moment à la mutation d’un parti mais il suffit d’un échec pour que tout déraille, et le retour des vieux démons que l’on croyait éloignés. On pensait pouvoir changer mais on se rend compte qu’on se trompait", a-t-il déclaré lors de son discours.

Lui, au contraire, se présente comme un politique au-dessus du clivage gauche-droite, se battant avant tout pour la sortie de l’UE et une France plus protectrice de ses citoyens. "Le patriotisme a besoin d’une force beaucoup plus ouverte, beaucoup plus rassembleuse, qui parle aux gens de gauche, aux gens du centre, aux gens de droite, assurait-il devant la presse à Arras. Si on se perd dans des alliances un peu stériles comme l’union des droites, on ne sera jamais sur un projet solide."



À côté du Frexit, les autres grandes lignes du projet de Florian Philippot sont les mêmes que celles qu’il défendait lorsqu’il était au FN : progrès social, patriotisme économique, protectionnisme, contrôle des frontières, défense de la culture française, lutte contre le terrorisme islamiste.

Pour le chef des Patriotes, les élections européennes de 2019 constitueront le premier vrai test de son argument phare, le Frexit. Un scrutin en forme de couperet pour Florian Philippot, qui jouera alors sa survie politique.

"L’une de ses priorités est de savoir s’il pourra maintenir la boutique à flot, souligne à ce propos Jean-Yves Camus. Parce que faute d’être au minimum remboursé de ses frais de campagne et, si possible, de conserver un élu, à un moment donné, la politique se fait aussi avec de l’argent." Et c’est bien là tout le paradoxe : pour survivre au sein de la famille eurosceptique française, Florian Philippot n’a pas d’autre choix que de sauver son siège d’eurodéputé en 2019.



Debout La France
  

Sévèrement critiqué pour avoir apporté son soutien à Marine Le Pen lors du second tour de la présidentielle, Nicolas Dupont-Aignan prône aujourd’hui "l’union des amoureux de la France" avec Les Républicains, le Front national et Debout la France.

Il est parfois difficile d’assumer qui l’on est, ou ce que l’on est devenu. Durant toute la campagne présidentielle de 2017, Nicolas Dupont-Aignan n’a pas cessé de répéter que jamais, au grand jamais, il ne ferait alliance avec le Front national. Mais le 28 avril, virage à 180 degrés : le candidat de Debout la France annonce, en vue du second tour, son ralliement à Marine Le Pen, qui lui promet en retour de le nommer Premier ministre en cas de victoire.

Même si la fille de Jean-Marie Le Pen est alors donnée perdante face à Emmanuel Macron dans les sondages, le fait politique est tout sauf anodin. Jamais dans son histoire, le Front national n’avait réussi à convaincre un autre parti de faire alliance. Le "cordon sanitaire" souvent évoqué par la classe politique avait toujours prévalu. Jusqu’à ce jour où Nicolas Dupont-Aignan décida de faire céder la digue.



Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen, le 29 avril 2017 à Paris, après une conférence de presse au sujet de leur alliance en vue du second tour de l’élection présidentielle.


"Je reste ce que je suis : je suis un patriote gaulliste républicain qui aime la France et je suis convaincu que le geste que j’ai fait entre les deux tours va permettre de rassembler à terme beaucoup de Français", se défend-il dans une interview accordée à France 24 au Salon de l’agriculture, un peu moins d’un an après son geste historique, alors qu’une électrice fidèle est venue le trouver pour exprimer toute sa déception.

Il n’y a pas que chez les militants de Debout la France que cette décision fit des remous. De nombreux cadres du parti, dont deux vice-présidents, ont alors claqué la porte, regrettant le rapprochement idéologique entre Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen.

"Au fond, sa décision était logique puisqu’elle n’était que la conclusion d’un cheminement intellectuel qui a duré plusieurs mois. Il avait d’ailleurs de plus en plus de mal à dire ce qui le distinguait encore du FN", se souvient Dominique Jamet, l’un des deux vice-présidents ayant démissionné de DLF fin avril.

"Oscillation perpétuelle entre une alliance avec le FN et son indépendance"

Pour autant, l’ancien candidat à la présidentielle a depuis repris son indépendance vis-à-vis du Front national et prône aujourd’hui l’union entre Les Républicains (LR), le Front national et Debout la France.

Problème : Laurent Wauquiez, qui vient de prendre la tête de LR, est actuellement dans une logique de refondation de son parti. Son objectif est de se mettre sur orbite pour 2022 et sa stratégie exclue à l’heure actuelle toute alliance avec Debout la France ou le Front national. Il ne reste donc que Marine Le Pen comme interlocutrice de Nicolas Dupont-Aignan. Or, les deux anciens alliés jouent au chat et à la souris depuis plusieurs mois. Alors que le FN semble prêt à annoncer une alliance en vue des élections européennes de 2019, le patron de DLF rétropédale systématiquement.

"Depuis la présidentielle, on voit bien qu’il est en oscillation perpétuelle entre une alliance affirmée avec le FN et son indépendance, analyse Dominique Jamet. Or, leurs différences sont désormais si faibles qu’il n’y a aucune raison de ne pas concrétiser cette alliance, hormis pour des considérations tactiques."

Les Amoureux de la France, une plateforme pour unir les droites

Parallèlement, Nicolas Dupont-Aignan balance entre deux formes d’union : celle qu’il préconise publiquement, à savoir une "union des amoureux de la France" qui réunirait l’ensemble des souverainistes par-delà le clivage gauche-droite ; et celle qu’il échafaude en réalité sans toutefois le reconnaître, à savoir l’union des droites.

Le député de l’Essonne discute ainsi régulièrement avec des personnalités comme l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson, le journaliste et polémiste Éric Zemmour, ou encore le maire de Béziers apparenté FN Robert Ménard. Tous trois sont les théoriciens d’une union entre LR, le FN et DLF pour ravir le pouvoir à Emmanuel Macron et prendre ses distances avec l’Union européenne.



Nicolas Dupont-Aignan, le 1er mars 2018, au Salon de l’agriculture à Paris.


Nicolas Dupont-Aignan a également lancé à l’automne, conjointement avec le Parti chrétien-démocrate de Jean-Frédéric Poisson et la députée FN Emmanuelle Ménard, une plateforme intitulée "Les Amoureux de la France". Sur celle-ci, les internautes sont invités à donner leur opinion et à bâtir un "programme commun capable de rassembler tous ceux qui partagent nos valeurs et veulent relever la France". Plus de 1,4 million de personnes avaient participé début mars.

"Avec cette plateforme, il s’agit de dire aux électeurs : ‘on a plus de points communs que de différences et si on n’est pas capables de s’allier, on assistera en spectateurs à la destruction de la France par M. Macron et M. Mélenchon’, explique Nicolas Dupont-Aignan. Quand on regarde les résultats, que ce soit des gens des Républicains, du Front national ou de Debout la France, ils sont d’accord sur l’essentiel : changer les lois pour que les voyous aillent en prison, en finir avec l’immigration sauvage, l’islamisation, produire français, défendre nos territoires et notre agriculture, baisser les charges sur les PME…"

Le rêve de Nicolas Dupont-Aignan, qui espère pouvoir conclure pour 2019 "l’union la plus large possible", serait de faire de Debout la France un parti charnière entre Les Républicains et le Front national. Les rapports de force, pourtant, ne sont pas à son avantage : si une telle union des droites devait se concrétiser, elle limiterait considérablement l’avenir de DLF, dont le poids politique est bien moindre que celui de LR ou du FN.