La chanteuse américaine a été épinglée par une ONG de défense des droits de l’Homme après avoir chanté dimanche 15 décembre - contre un cachet de plus d’un million de dollars – dans la capitale angolaise, Luanda, lors d’un gala. La réception était sponsorisée par la milliardaire Isabel Dos Santos, la fille du président José Eduardo Dos Santos, au pouvoir depuis plus de 30 ans et accusé d’autoritarisme. C’est une récidive pour la diva. Selon un câble de Wikileaks, Mariah Carey avait déjà reçu un million de dollars, fin 2008, pour chanter devant le clan Kadhafi à l’occasion du nouvel an. "On dirait que Mariah Carey raffole de l’argent des dictateurs", a ironisé le président de la Human Rights Foundation, Thor Halvorssen.
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Avant d’annuler in extremis, la chanteuse belge avait accepté de donner un concert en Ouzbékistan, en octobre 2013, dans le cadre d'un festival organisé par Gulnara Karimova, la fille du dictateur ouzbek, Islam Karimov. Ce dernier, âgé de 75 ans, dirige le pays depuis 1990. "En Ouzbékistan, la liberté d'expression est réduite à néant, le moindre courant dissident est réprimé, les opposants, les journalistes et les défenseurs des droits de l'Homme sont emprisonnés et torturés parfois jusqu'à la mort", avait dénoncé l’ONG Acat (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture) en apprenant la venue de la chanteuse.
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En 2009, l’ancien chanteur du groupe The Police a touché plus d’un million de dollars pour se produire lors d’un concert organisé par la fille du dictateur ouzbek. Le président de l'Ouzbékistan est unanimement condamné par les organisations humanitaires, comme l'ONU ou Amnesty International, pour ses répressions brutales et sa pratique de la torture. À l’époque, Sting s’était justifié an affirmant que le concert était sponsorisé par l’Unicef. L’organisation humanitaire avait immédiatement démenti.
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En juin 2013, la diva pop américaine s’est excusée d’avoir chanté "Joyeux anniversaire" au président du Turkménistan, Gourbangouly Berdymoukhamedov. La chanteuse a souligné qu'elle se serait abstenue si elle avait été au courant de la question des droits de l'Homme dans ce pays répressif. "J-Lo" a été la première star occidentale à se produire dans cette ex-république soviétique d'Asie centrale.
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En septembre 2013, le rappeur américain a accepté de donner un concert privé lors du mariage du petit-fils du président kazakh Noursoultan Nazarbaïev. La fête a eu lieu à Almaty, dans un hôtel de luxe de la ville. Nazarbaïev, qui dirige le pays d'une main de fer depuis vingt-trois ans, a, entre autres, rendu passible de peines de prison "toute insulte à son ‘honneur’ et à sa ‘dignité’", écrit Libération. Selon l’ONG Human Rights Watch, la torture et les arrestations arbitraires de militants de l’opposition sont monnaie courante au Kazakhstan.
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Pour la modique somme de 500 000 dollars, la star américaine a accepté de pousser la chansonnette pour le 35e anniversaire du président tchétchène Ramzan Kadyrov, en octobre 2011. Si l’actrice Hilary Swank, également présente à la cérémonie, s’est excusée d’avoir participé à l’événement – et remis son cachet à diverses associations -, le chanteur américain n’a, en revanche, exprimé aucun regret. Kadyrov est accusé, entre autres, d’actes de tortures et d’assassinats d’opposants politiques. "Lorsque des vedettes sont payées pour faire la fête avec lui, cela banalise la souffrance des innombrables victimes de violations des droits humains en Tchétchénie", avait souligné à l’époque l’ONG Human RightsWatch.
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En 2009, la chanteuse avait donné un concert privé pour le clan du dictateur Mouammar Kadhafi. Rattrapée par ce scandale lors de la révolution libyenne au printemps 2011, la diva choisit la repentance : "Tout l'argent payé à Beyoncé pour sa prestation […] a été donné il y a plus d'un an aux victimes du tremblement de terre d'Haïti" avait précisé sa porte-parole. Son mari, le rappeur Jay-Z, ainsi que le chanteur de R&B Usher et l’actrice Lindsay Lohan étaient également présents.
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En 2011, la star canadienne de la pop a, elle aussi, révélé sur son compte Twitter s’être produite devant la famille Kadhafi contre un cachet d’un million de dollars. "En 2007 j'ai reçu un million de dollars du clan Kadhafi pour un concert de 45 minutes devant des invités dans un hôtel en Italie", a écrit Nelly Furtado. La chanteuse avait également promis de reverser cette somme à des œuvres de charité.
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En 2006, le chanteur américain avait participé aux commémorations organisées par le président Kadhafi pour célébrer le vingtième anniversaire du bombardement de Tripoli par les troupes américaines. La fille adoptive de Kadhafi, Hana, avait péri sous les bombes. Le concert a eu lieu devant les ruines de la maison de l’ancien Guide. L'ex leader des Commodores avait lancé un solennel : "Hana est célébrée cette nuit justement parce que le mot ‘paix’ reste attaché à son nom".
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